Il y a quelques temps, j’ai dessiné au crayon graphite le portrait d’un homme, Paul. Ce portrait était plutôt bien réussi et j’ai eu envie de le peindre à la peinture à l’huile. Il s’agit pour moi d’apprendre à peindre, et je voulais réaliser une étude de la forme et de la couleur.
Comme il s’agit d’une étude, j’ai travaillé sur une feuille de papier format A4 mais la peinture par elle-même fait 22 cm de haut sur 19 de large. Au lieu de réaliser un poncif sur des couches de gesso ou d’utiliser un calque, comme pour le portrait d’Adrian, j’ai tiré une impression papier en noir et blanc du dessin pour ensuite tendre cette feuille. Puis, j’ai passé deux couches d’un gesso transparent. Après ponçage, mon support est prêt. Je me suis permise d’imprimer mon dessin car il s’agit d’une étude. S’il s’était agit d’un tableau ou d’un travail de qualité, j’aurais réalisé un poncif (comme les anciens) ou un dessin au fusain. Il y a deux raisons à cela : tout d’abord, je ne sais pas comment interagit l’encre d’une imprimante avec la peinture à l’huile même avec deux couches de gesso par dessus.Mais surtout, il s’agit du respect du travail bien fait. Il n’y a aucune fierté à réaliser un tableau à partir d’une image imprimée même si j’ai moi-même réalisé le dessin. Mais bon, c’est une étude et un gain de temps appréciable. Et par respect pour vous, mes lecteurs, je vous le signale. Passons à la peinture…..
Les sous-couches facilitent le travail pour la couche de peinture de couleur et peuvent permettre d’améliorer l’aspect final de la peinture.
La première sous-couche que j’ai réalisée a pour but de donner plus de profondeur aux valeurs les plus foncées du tableau. La couleur est terre d’ombre naturelle et le médium est de l’essence de térébenthine. Je découvre que je n’aime pas du tout l’essence de térébenthine pure pour la sous-couche. J’utilise de la térébenthine de bonne qualité et du coup, elle s’évapore trop vite et je n’arrive pas à peindre et les bords des ombres deviennent dures au lieu d’être doux (n’oubliez pas que j’aime prendre mon temps pour peindre).
J’ai attendu deux jours que cette couche sèche complétement mais 24h suffisent, puis j’ai réalisé une deuxième couche de terre d’ombre naturelle avec comme médium :
Le but est de rendre le médium de plus en plus gras au fur et à mesure des couches.
Elle a pour but de me faciliter le travail pour la couche colorée. En effet, elle permet de poser les valeurs en dégradé de gris. Toujours pour me faciliter le travail, j’ai utilisé le logiciel de retouche d’image Gimp pour trouver les bonnes tonalités (voir la grisaille sur le portrait d’Adrian).
Je peint cette grisaille (dégradé de gris) avec un noir fait en mélangeant de la terre d’ombre brûlée avec du noir ivoire. Le blanc est du blanc de titane. J’ai passé cette couche très légèrement et on peut toujours voir la couche précédente en terre d’ombre.
J’ai attendu 2 semaines et ensuite j’ai repassé une couche mais uniquement sur les zones les plus blanches. J’ai attendu encore avant de passer à la couche colorée de la peinture mais vous le verrez dans un prochain article ……
2 commentaires sur "Portrait de Paul à la peinture à l’huile 1".
Voilà à nouveau un article intéressant et un portrait à l’huile qui me semble bien commencé. Une question concernant la térébenthine : est-ce de la térébenthine rectifiée.
C’est bien de l’essence de térébenthine rectifiée (marque Sennelier) Très bonne qualité qui ne laisse pas de trace mais du coup…. très volatile. Attention, ne pas confondre avec le baume de térébenthine de Venise 😉
Merci pour ton commentaire et merci de me signaler en privé que mes photos tirent sur le vert. Mais c’est dû à mon appareil photo et à la lumière du jour. Ma peinture est bien de couleur grise en grisaille et avec de la terre d’ombre naturelle pour la sous-couche foncée. Toutes mes excuses pour la mauvaise qualité des images.