Toujours dans le but d’améliorer le visage de la femme pensive et d’apprendre à peindre et à dessiner, je me suis intéressée à la valeur tonale d’un portrait.
En ce moment, je travaille sur l’étude des portraits de Loomis, et après avoir étudié les plans du visage, j’en viens tout naturellement à travailler la valeur tonale de ces plans (il faut bien que je les remplissent ….). J’ai donc relu certains articles de l’excellent site Underpaintings.
J’ai déjà travaillé sur les valeurs tonales lorsque j’ai réalisé mes premières sous-couches en grisaille. et je vous en ai aussi parlé dans l’article sur la grisaille du portrait d’Adrian. Je ne reviendrai donc pas sur sa définition. Par contre, je me suis servie de l’article d’Underpaintings ‘Gray Matter’ pour faire le lien entre le dessin et la peinture, entre Loomis et Munsell.
Voici mon propre travail sur le sujet :
J’ai poussé un peu plus loin mes recherches et j’ai appliqué la méthode de M. D. Innis. J’ai récupéré la gamme de gris de Munsell qu’il donne sur son site (je l’avais déjà mais j’ai voulu reprendre les même données que lui). Puis, je l’ai rentré comme étant une nouvelle palette de couleur dans le logiciel Gimp. J’ai ensuite appliqué cette gamme de couleur au portrait grâce à l’une des fonctions du logiciel. J’obtiens donc un portrait dans les 11 nuances de gris de Munsell.
Si je le peux, c’est ce dégradé de couleur que je vais appliquer….
C’est très instructif et je suis sûre que peu d’entre vous on cherché à comprendre la valeur tonale d’un dessin, or c’est l’un des éléments les plus importants de la couleur. Mais comme dit l’auteur du site ‘Underpaintings’, il faut se servir de la technique mais cela ne doit pas être un frein à la créativité. J’aimerai assimiler cette technique pour qu’elle devienne naturelle sans devenir un poids et pour le moment, cela m’a plutôt permis d’avancer.
A ce sujet, je suis entrain de lire un livre en anglais, celui de Harold Speed : ‘Oil painting techniques and materials’. Comme il est écrit en anglais, je met beaucoup de temps pour le lire, mais il dit ceci sur la valeur tonale :
In the French schools of art that were so fashionable at the end of the nineteenth century, the study of tone was made too much of, to the exclusion of colour, and any true colour sense. And it is the reaction from this grey lifeless colouring, that has put the study of tone under a cloud for a moment.
Traduction : Dans les écoles françaises d’art qui étaient à la mode à la fin du XIXe siècle, l’étude de la tonalité a été trop faite, à l’exclusion de la couleur, et tout vrai sens de la couleur. Et c’est la réaction à cette coloration sans vie grise, qui a mis l’étude de la tonalité sous un nuage pendant un moment.
Je dois donc apprendre à utiliser la valeur tonale mais sans oublier la teinte.
Petit apparté :
Il dit aussi que les écoles d’Art ont divisé leur sujet en deux parties : le dessin et la peinture (Et c’est ainsi que j’ai abordé l’Art). Il pense que c’est une erreur, que l’on devrait apprendre le dessin et la peinture simultanément ou presque. Lui, il diviserait les cours d’Art en 3 parties : La forme, la tonalité et la couleur.
Je vais méditer sur cela, continuer à lire le livre et je vous en reparlerai bientôt.