Il existe différents supports possibles en peinture à l’huile. Certains ont une durée de vie bien plus longue que d’autres. Autant savoir lesquels choisir pour une peinture à laquelle vous tenez.
Voici une liste non-exhaustive de ces supports :
J’utilise le papier comme support pour mes essais et mes exercices. Il faut impérativement l’enduire de gesso ou de plâtre amorphe. Mais avant cela, vous devez le tendre sur un support pour que le papier ne gondole pas. (Voir ce procédé en cliquant ici). Personnellement, je l’enduis avec 1 couche de gesso acrylique dilué (pour une meilleure adhérence) puis 3 autres couches de gesso purs.
Le papier a plusieurs inconvénients et 1 avantage. Il est très souple, ce qui peut détériorer votre peinture à l’huile. Il subit très vite les outrages du temps en comparaison à d’autres supports, surtout s’il s’agit d’un papier acide. En plus, il absorbe énormément l’huile de la peinture. C’est d’ailleurs pour cela que j’utilise 4 couches de gesso pour isoler le papier de l’huile. Le seul avantage que je lui trouve et d’être économique et c’est bien pour cela que je l’utilise pour mes essais. Dans ce cas précis, ses inconvénients importent peu car je ne compte pas garder mes essais très longtemps.
Il s’agit de papier un peu épais et traité spécialement pour la peinture à l’huile. Ce papier a une texture identique à celle de la toile de lin ou de coton.
Il s’agit d’un papier épais sur lequel on a marouflé une toile de coton ou de lin. Je ne l’utilise pas et j’avoue ne pas en avoir l’utilité. Vous pouvez par contre l’utiliser si vous n’aimez pas la texture lisse du papier.
Il s’agit d’utiliser le même procédé que pour le papier avec les mêmes avantages et inconvénients. Par contre, pas besoin de ‘tendre’ le carton.
Même chose que pour le papier entoilé.
On utilise un châssis en bois sur lequel on tend une toile de lin ou de coton. La toile de lin est de meilleure qualité que la toile de coton. On trouve des toiles avec des grosseurs de fibres différentes. On peut acheter la toile déjà apprêtée sur un châssis. La toile de chanvre est plus grosse que la toile de coton ou de lin mais elle est aussi plus résistante et donc dure plus longtemps.
Attention, l’huile contenu dans les tubes ou votre médium ne doit pas entrer en contact avec la toile. En effet, l’huile la rongera et le support ne durera pas très longtemps.
On commence à utiliser la toile à partie des années 1500. Elle est surtout utilisée pour des tableaux de grandes dimensions. De nos jours, c’est le support le plus courant. Personnellement, je ne l’utilise pas.
Il en existe de deux sortes : pressé à froid ou pressé à chaud. L’illustration board pressé à chaud est plus lisse que celui pressé à froid. On gardera le pressé à froid lorsque l’on recherche une légère texture. On utilise surtout l’illustration board lorsque l’on veut scanner ou reproduire son travail. C’est le cas par exemple pour les illustrateurs qui n’envoient pas l’original au commanditaire mais plutôt un fichier. (le scan est très souvent réalisé par un professionnel extérieur).
Il vaut mieux enduire les deux faces de gesso pour que le gesso ne courbe pas l’illustration board. Comme pour le papier, on va passer plusieurs couches pour que l’huile de la peinture n’atteigne pas le support.
L’Isorel est un aggloméré de fibres de bois de haute densité (HDF). Il existe en 2 catégories : en panneaux souples et en panneaux durs. On peut le trouver en 3 à 6 mm jusqu’à 6 cm. Il est très lisse sur une de ses faces. Par contre, il faut impérativement l’enduire sur toutes les faces pour ne pas qu’il plie et pour éviter qu’il absorbe l’humidité. En effet, l’Isorel a un fort pouvoir absorbant . L’Isorel est en fait le nom d’un marque tout comme le Masonite. Les fibres de bois sont agglomérés par pression et non par l’usage de colle. Pour être sûr de ce que l’on parle, on dira donc une planche en fibre de bois de haute densité (Voir plus loin les planches de bois de moyenne densité).
C’est le matériaux le plus ancien : Bien avant les années 1500. Les meilleurs bois était le peuplier, le tilleul et le saule mais on utilisait aussi le cèdre, le pin le chêne et le noyer selon les régions. Au dessus d’une certaine dimension, on devait parqueter le verseau des tableaux, c’est à dire coller des lames de bois pour empêcher le bois de trop travailler et se déformer.
Les panneaux de bois était toujours entoilés avec une toile la plus fine possible et ensuite enduite de colle et de plâtre (gesso).
MDF : Medium Density Fiberboard . On peut dire aussi medium tout simplement. Il s’agit de fibre de bois agglomérés par divers procédés avec de la colle. Il s’agit très souvent d’un ensemble de bois fait de feuillus et de résineux. L’avantage de MDF est qu’il est lisse et ne se déforme pas. Par contre, il peut contenir des produits chimiques par le biais du collage.
Personnellement, j’utilise le MDF. C’est un aggloméré assez léger et très résistant à la déformation. Il absorbe moins l’humidité que l’Isorel. Mais si j’en trouve, je pourrais tout aussi bien utiliser l’Isorel, car je recouvre toujours toutes les faces de mon support avec du gesso acrylique.
Le MDF étant lisse, je le ‘griffe’ avec du papier de verre (dit aussi papier sablé). Ensuite, je passe de la colle de peau de lapin. J’en ferai de même si j’utilisais de HDF. J’expliquerai comment je prépare mon support dans un autre article.
On peut très bien maroufler du papier sur bois ou sur toile. Il faut cependant que le papier soit sans acide, pour une meilleure conservation, et que la toile soit de qualité et très bien tendue. Attention au bois naturel qui peut de fissurer et de plier.
Xavier de Langlais explique très bien comment maroufler du papier, je n’en parlerai donc pas ici.
On peut aussi entoiler du MDF si on aime la texture de la toile. Il suffit de l’encoller avec une colle de peau puis ensuite l’enduire avec du plâtre amorphe ou du gesso.
Je vous dirai …… faites presque comme les anciens : Bois pour les petits formats et toile sur châssis dès que vous voulez travailler sur de grandes dimensions.
Pour la toile, le mieux, c’est le lin et préparer sa toile soi-même même si c’est bien plus pratique d’acheter une toile déjà apprêtée. Au moins, vous serez sûr de la qualité et de l’épaisseur de l’apprêt.
Pour le bois, le mieux c’est le MDF et le HDF (Isorel). On prévoit à peu près :
Un commentaire sur : "Le support en peinture à l’huile".
Bonjour,
Merci pour cet aperçu, je m’en vais faire quelques tests dans mon coin!
Serely