Lorsque l’on débute en peinture à l’huile, il est parfois difficile de s’y retrouver dans les différentes sortes de pinceaux que l’on peut trouver dans les magasins. C’était mon cas lorsque j’ai voulu apprendre la peinture. Et puis, un pinceau peut coûter cher voire très cher, voici donc quelques indications pour éviter de dépenser de l’argent inutilement.
Chaque forme de pinceau a été créée pour une utilisation précise. Mais c’est surtout votre expérience qui vous guidera.
Il est utile pour les fonds, les grands aplats. Je m’en sers aussi pour appliquer les jus de peinture dans les premières couches et pour appliquer les vernis à retoucher ( ou médium à retoucher).
On les nomme aussi pinceaux langues de chat et pinceaux filbert en anglais. Je me sers surtout du pinceau amande pour modeler les formes, surtout en utilisation sèche, ainsi que pour les glacis et l’estompage.
Je l’utilise principalement pour les détails, les retouches et les finitions. En ce moment, je l’utilise de plus en plus à la place des pinceaux plats (sauf pour les fonds) pour la peinture de portraits en utilisant un médium plutôt résineux.
C’est un pinceau très utile pour les fondus et l’estompage. Certains peintres ‘alla prima’ l’utilisent aussi pour peindre des nuages ou des vagues par exemple.
En peinture à l’huile, on utilise surtout les brosses plates (queue de morue) mais il existe aussi les brosses à rechampir, les brosses de pouces, etc. Elles sont surtout utilisées pour la préparation du support, pour les vernis et pour peindre en aplat sur de grandes surfaces. Les spalters sont des brosses larges avec des poils assez courts.
J’utilise les brosses plates pour appliquer le gesso dans la préparation de mon support uniquement, mais je ne travaille que sur de petites surfaces. Pour ce travail, je préfère la brosse à poil synthétique plutôt que celle en soie de porc qui laisse plus de traces.
La forme d’un pinceau n’est pas forcément le plus important, par contre, les différences de poils de vos pinceaux ne sont pas à négliger, loin de là.
Le pinceau le plus utilisé et souvent l’un des moins cher avec les pinceaux en poils synthétiques. Ce n’est pas un poil fin mais il a une bonne résistance ce qui n’est pas négligeable pour la peinture sur toile de lin. Personnellement, je ne les aime pas trop car je trouve qu’ils laissent des traces mais ce n’est que mon avis. Il est vrai aussi que je ne pratique pas une peinture dite nerveuse ni avec empâtement, mais surtout une peinture en couche très fine avec des glacis et sur un support très lisse. Lorsque j’utilise ce type de pinceau, c’est uniquement avec des pinceaux de qualité et pour déposer la peinture sur mon support, pour des tests ou des pochades.Il existe de grandes différences de qualité dans les soies de porc dépendant du mode de cuisson des poils ainsi que du pays d’origine. Moins ils sont de qualité et plus ils perdent leurs poils.
le poil de kevrin est le poil de la mangouste si mes renseignements sont exacts et le poil de martrette est en fait un mélange de poil de martre et de bœuf. Ce sont des poils fins permettant des tracés assez nerveux. Ce sont des pinceaux avec une souplesse moyenne. Personnellement, j’utilise surtout le poil de Kevrin avec un pinceau en éventail.
C’est le meilleur poil pour une peinture fine mais c’est un poil très cher. C’est celui que je préfère. Il existe en deux qualités, la martre Kolinsky étant la meilleure.
Je ne l’utilise que pour un seul pinceau : il s’agit d’un pinceau rond assez épais que j’utilise à sec. Il suffit de le ‘promener’ très délicatement sur la surface de la peinture avec des mouvements circulaires ou de haut en bas pour obtenir un très bon fondu. C’est idéal pour ne pas laisser de trace de pinceau. J’ai découvert l’utilisation de ce pinceau grâce au cours de peinture en ligne Drawing-Tutorials-Online.com.
C’est un pinceau qui n’est pas forcément destiné à la peinture à l’huile et même, certains pinceaux ne résistent pas à l’utilisation des solvants de ce type de peinture. N’utilisez donc que ceux dont l’utilisation est bien mentionnée pour la peinture à l’huile. J’utilise ce type de poils en brosse pour l’application du gesso mais aussi en pinceaux plats pour l’application du vernis à retoucher. Ils laissent bien moins de traces que ceux en soies de porc.
Il existe d’autres types de poils mais ils ne sont pas tous de qualité ou tout simplement pas destinés à la peinture à l’huile.
Comme je vous l’ai déjà mentionné, certains pinceaux sont très chers et la plupart sont réalisés en poils d’animaux. Certains fournisseurs garantissent l’élevage et la tonte des poils au lieu de l’abattage de l’animal. J’espère que c’est exact et c’est à privilégier.
Je vous conseille d’acheter vos pinceaux de marques françaises. Mais qui dit marque française ne veut pas dire fabriquer en France, méfiez-vous. Personnellement, j’ai contacté l’un des leaders en France ( Les pinceaux Raphaël) pour avoir confirmation et ils ont eu la gentillesse de me répondre. En fait, les pinceaux en poils de martre et d’autres de qualités sont fabriqués en France, mais pas les pinceaux en poils de porc ou en fibres synthétiques. C’est à savoir. Il existe aussi d’autres fabricants de pinceaux en France, travaillant artisanalement, comme la société Manet.
Je tiens à attirer votre attention sur le nettoyage et la conservation de vos pinceaux en peinture à l’huile. Vu leur prix et leur provenance, je ne peux que vous encourager à bien les entretenir. J’ai écris un article sur ma façon de procéder.
2 commentaires sur "Les pinceaux et brosses en peinture à l’huile".
Hé bien il y en a des pinceaux, beaucoup que je ne connaissais pas comme les pinceaux à rechampir, les brosses de pouces, etc. Merci pour les info !
Les brosses à rechampir et les brosses de pouces sont surtout utilisés pour les fresques et l’art décoratif. Mais il s’agit toujours de peinture à l’huile et comme il semble que la mode soit au grand tableau …..